Les réseaux de transport public des huit collectivités urbaines de la région de plus de 100 000 habitants (Nantes, Angers, Le Mans, Saint-Nazaire, Cholet, Saumur, Laval et La Roche-sur-Yon) ont enregistré 244 millions de voyages en 2018 (+ 4,8 % par rapport à 2017). Cette progression est la plus forte depuis 2003. Elle marque une accélération après les croissances de 2,4 % en 2017 et de 1,4 % en 2016. Pour la quatrième année de suite, le recours aux transports collectifs a progressé dans chacune des agglomérations enquêtées. Avec la hausse du prix des carburants automobiles et du nombre de déplacements domicile-travail, les huit réseaux ont battu leurs records de fréquentation.

En 2018, le transport public urbain a tiré profit de la conjoncture économique

L’augmentation du rythme de progression du nombre de voyages en 2018 est liée principalement à un contexte socio-économique favorable aux transports collectifs, marqué notamment par la forte hausse des créations nettes d’emplois dans la région (+ 2,8 %) à l’origine de l’accroissement du nombre de déplacements domicile-travail. Le taux de chômage ligérien est depuis 2016 le plus faible de France.

Simultanément, le coût d’usage de la voiture s’est accru en raison de la remontée du prix des carburants, provoquant une baisse de la circulation. En France, à court terme, l’élasticité des trafics routiers au prix de l’essence se situe entre – 0,25 et – 0,35. Autrement dit, quand les tarifs à la pompe augmentent de 10 %, la consommation de carburant recule d’environ 3 %. Après quatre diminutions consécutives (– 19 % entre 2012 et 2016), le prix de l’essence s’est redressé de 10 % en 2017 et de 14 % en 2018, sous l’effet de la hausse des cours du pétrole et de l’aggravation de la taxation du gazole, contribuant à rendre les réseaux de transports urbains plus attractifs. Les économistes estiment ainsi, qu’en cas de hausse du coût d’utilisation de l’automobile, les transports en commun absorbent entre un tiers et la moitié de la baisse induite des flux de voiture.

Nantes est le réseau le plus fréquenté de la région. Comme les années précédentes, les lignes exploitées par la Semitan ont rassemblé environ six voyages sur dix réalisés dans les Pays de la Loire. Les trois plus importantes agglomérations ligériennes (Nantes, Angers et Le Mans) ont représenté en 2018 près de 90 % de la fréquentation des transports collectifs urbains.

Fréquentation des huit principaux réseaux de transport
collectif urbain des Pays de la Loire en 2017 et en 2018
2017
2018
Voyages
Réseau Voyages
(milliers)
Voyages
par hab.
Voyages
(milliers)
Voyages
par hab.
(2018/
2017)
Nantes 136 128 210,4 143 788 218,4 + 5.6 % 
Saint-Nazaire 9 210 72,1 9 780 75,8 + 6.2 % 
Angers 37 285 130,0 39 042 134,3 + 4.7 % 
Cholet 4 702 43,6 4 972 46,2 + 5.7 % 
Saumur 1 939 18,6 2 527 24,4 + 30.3 % 
Laval 9 807 98,6 9 974 100,6 + 1.7 % 
Le Mans 30 968 151,8 31 120 152,9 + 0.5 % 
La Roche-sur-Yon 3 026 30,4 3 066 30,5 + 1.3 % 
Ensemble 233 066 139,0 244 268 144,3 + 4.8 % 
Source : Semitan, STRAN, Keolis, TPC, Saumur Agglobus, SETRAM, CTY

L’usage des réseaux urbains de la région s’est fortement développé depuis le début du siècle

Sur longue période, l’usage des transports collectifs urbains dans les Pays de la Loire est en forte progression (+ 84 % entre 1990 et 2018), passant de 133 à 244 millions de voyages par an. Cette croissance, adossée au dynamisme économique et démographique ligérien, peut être scindé en trois périodes :

  • De 1990 à 1994, la fréquentation a augmenté de 14 %, grâce au développement du tramway à Nantes.

  • Entre 1995 et 2001, l’usage des transports publics s’est stabilisé (– 2 %), en relation avec l’absence d’inau-guration majeure et la faible augmentation du prix des carburants.

  • Les années 2002 à 2018 marquent une période de forte croissance (+ 65 %), portée par l’essor de l’offre dans la plupart des réseaux de la région, l’élargissement du ressort territorial de plusieurs autorités orga-nisatrices (Cholet, Saumur, …), la généralisation des abonnements de longue durée et leur prise en charge à 50 % par l’employeur.

Ce renouveau des transports collectifs urbains avait connu un ralentissement à la fin de la décennie 2000. Les mesures de soutien aux constructeurs automobiles mises en oeuvre en 2009 et 2010 (bonus écologique et prime à la casse) avaient temporairement freiné les reports modaux, dopant les immatriculations de voitures au détriment de l’usage des transports publics.

En 2018, le profil mensuel de la fréquentation n’a pas été identique à celui de 2017, en particulier de mars à mai (en raison du décalage des vacances d’hiver et de printemps) et en décembre (du fait du mouvement des Gilets jaunes).

Les lignes en site propre : la moitié de la fréquentation régionale des réseaux urbains en 2018

Au 31 décembre 2018, sur les 3 700 kilomètres de lignes de transport collectif urbain que comptent les Pays de la Loire, 93 kilomètres sont en site propre (TCSP1). Les lignes de tramway sont longues de 76 km (Nantes : 43 km, Le Mans : 21 km, Angers : 12 km) tandis que 17 km sont parcourus par des autobus à haut niveau de service2 (Nantes : 7 km, Saint-Nazaire : 6 km et Le Mans : 4 km). Leur mise en service, initiée à Nantes en 1985, a bouleversé le partage modal des réseaux urbains ligériens. En effet, dans les quatre agglomérations de la région dotées de lignes en site propre, des reports de fréquentation se sont opérés entre le bus d’un côté et l’ensemble tramway / BHNS de l’autre.

Sur l’ensemble des villes de la région, la faible augmentation des déplacements en bus (+ 5 % entre 1990 et 2018, hors Busway, Hélyce et Tempo) est ainsi due au développement des TCSP, dont la fréquentation a été multipliée par neuf sur la même période. Ces derniers représentent une part croissante de l’usage des réseaux urbains de la région : 10 % en 1990, 26 % en 2000, 46 % en 2010 et 48 % en 2018 (dont 42 % pour le tramway). La croissance de la fréquentation des TCSP a néanmoins décéléré de 2012 à 2017 (+ 9,9 % en 2012, + 5,6 % en 2013, + 3,6 % en 2014, + 2,1 % en 2015, + 1,2 % en 2016 et + 1,0 % en 2017), en relation avec la saturation des lignes de tramway et de Busway à Nantes. En 2018, les voyages sur les lignes en site propre ont retrouvé de la vigueur dans la région (+ 4,2 %), mais leur croissance est demeuré inférieure à celle de l’ensemble des lignes (+ 4,8 %). Le redressement du recours aux lignes de bus (+ 24 % entre 2012 et 2018, soit une croissance moyenne annuelle de 4 %) est lié notamment à l’augmentation du nombre de lignes de Chronobus dans l’agglomération nantaise.

Nantes : les lignes de Chronobus et de tramway ont tiré l’activité du réseau

Avec 143,8 millions de voyages réalisés en 2018 sur le réseau de Nantes Métropole (bus, tramways et navettes fluviales), la Semitan a enregistré pour la dix-septième année consécutive une augmentation de sa fréquentation (+ 5,6 % par rapport à 2017).

Après s’être tassé pendant trois années de suite, la fréquentation des lignes en site propre (tramway et Busway) s’est redressée de 4,5 % en 2018. Les trois lignes de tramway ont rassemblé 73,9 millions d’usagers, en hausse de 4,7 % par rapport à 2017. La fréquentation du Busway, dont les premiers véhicules électriques bi-articulés vont être mis en service en fin d’année, s’est accrue de 3,4 % à 9,8 millions de voyages. Hors Busway, les bus ont transporté 59,4 millions de voyageurs (dont 27,5 millions pour les neuf lignes de Chronobus dont la fréquentation a bondi de 13 %).

Dans des volumes plus faibles (686 000 voyages), le trafic des navettes fluviales a augmenté pour la sixième année d’affilée (+ 1,2 % en 2018). Le Navibus Loire a représenté 91 % de cette fréquentation.

En 2018, l’usage du réseau TAN s’est élevé en moyenne à 218 voyages par habitant. Nantes se classe selon ce critère au troisième rang des réseaux de province derrière Lyon et Strasbourg.

Saint-Nazaire : grâce à Hélyce, la fréquentation a fait un bond de 64 % en six ans

En 2018, pour la dixième année consécutive, la fréquentation du réseau de transport collectif de l’agglomération nazairienne s’est accrue. En transportant 9,8 millions de voyageurs (570 000 de plus qu’en 2017), la Stran a enregistré un nouveau record d’activité.

Après deux décennies de stabilisation du nombre de voyages, la fréquentation du réseau a augmenté de 64 % ces six dernières années (+ 6,2 % en 2018 après + 3,6 % en 2017, + 8,6 % en 2016, + 4,9 % en 2015, + 13,4 % en 2014 et + 15,7 % en 2013), soit une croissance annuelle moyenne de 9 %. Ces résultats sont le fruit du développement d’Hélyce, ligne de bus à haut niveau de service inaugurée en septembre 2012. La liaison a généré en 2018 un trafic de 3,9 millions de voyages (+ 5,3 % par rapport à 2017), soit 40 % de la fréquentation totale de la Stran. Le recours aux autres lignes du réseau s’est accru de 6,8 %.

La forte augmentation de la fréquentation à l’automne 2018 est à mettre en relation avec la mise en place d’une formule de post-paiement et l’abandon du ticket cartonné remplacé en août par la carte de mobilité sans contacts Hyceo Pass.

L’an passé, l’usage du réseau de transport collectif de la CARENE (129 000 habitants) s’est élevé en moyenne à 76 voyages par personne, contre seulement 43 en 2008. Ce ratio est désormais très proche de celui des réseaux français de province de même strate (100 000 à 300 000 habitants), estimé par le Cerema à 77 voyages par personne.

Angers : la croissance du nombre de voyages s’est accélérée en 2018

Avec 39,0 millions de voyageurs transportés en 2018, le réseau de transport collectif d’Angers Loire Métropole (285 000 habitants) a réalisé le meilleur exercice de son histoire. La progression par rapport à 2017 (+ 4,7 %) a été nettement plus importante que celles des deux années précédentes (+ 1,9 % en 2016 et + 1,8 % en 2017). Elle s’inscrit dans le mouvement de redressement de l’usage du réseau observé depuis sept ans, lié à la mise en service de la ligne de tramway et de la nouvelle offre de bus en juin 2011.

En 2018, la ligne en site propre a représenté 26 % de la fréquentation totale du réseau. Les rames de tramway ont été empruntées par 10,1 millions de personnes (+ 6,1 % comparé à 2017). Les lignes de bus ont, quant à elles, généré 29,0 millions de voyages (+ 4,2 %).

En l’espace de sept ans, la fréquentation du réseau Irigo, qui a été exploité jusqu’au 30 juin 2019 par Keolis3, filiale de la SNCF, s’est accrue de 50 %, contre une augmentation de 32 % dans l’ensemble des réseaux des Pays de la Loire. En 2018, les habitants de l’agglomération angevine ont réalisé en moyenne 134 voyages en bus ou en tramway, nettement plus que dans les autres réseaux français de même taille (Caen, Clermont-Ferrand, Le Havre, Mulhouse, Nancy, Nîmes, Orléans, Perpignan et Tours).

Cholet : l’essor de la fréquentation est lié à la hausse du nombre de communes desservies

Choletbus est sur longue période le réseau de transport collectif urbain le plus dynamique de la région. En 2018, 5,0 millions de voyageurs (+ 5,7 % par rapport à 2017) ont utilisé les lignes d’autobus et d’autocars choletaises, niveau le plus élevé de l’histoire du réseau. 2018 n’a ainsi pas dérogé à l’essor de la fréquentation, initié au début des années 1990 et à peine interrompu en 2001 / 2002. Choletbus a ainsi enregistré une progression de 2,5 millions de voyages au cours des quinze dernières années (+ 102 %).

Les deux dernières années ont été marquées par une augmentation du taux de croissance de la fréquentation (+ 5,5 % en moyenne annuelle contre + 1,9 % de 2008 à 2016). Cette accélération est la conséquence de l’extension du réseau. Depuis l’été de 2017, douze communes supplémentaires sont ainsi desservies, contre treize dans l’ancien ressort territorial. Le profil mensuel de la fréquentation montre ainsi une forte aumentation au cours du premier semestre de 2018.

L’élargissement du réseau est la conséquence de la création de l’Agglomération du Choletais. Cette communauté d’agglomération est née le 1er janvier 2017. Elle est issue de la fusion de la communauté d’agglomération du Choletais (qui était la précédente autorité organisatrice de Choletbus) avec la communauté de communes du Bocage et les communes membres de l’ancienne communauté de communes du Vihiersois-Haut-Layon, dissoute en 2016. Le nouvel ensemble compte 108 000 habitants, contre 86 000 auparavant.

Saumur : avec l’extension du réseau, le nombre de voyageurs s’est accru de 65 % en deux ans

Le réseau de transport collectif de l’agglomération de Saumur, géré depuis 2011 par la société publique locale Saumur Agglobus, a enregistré en 2018 une nouvelle augmentation spectaculaire de sa fréquentation (+ 30 % après + 27 % en 2017). 2,5 million de voyageurs ont ainsi été comptabilisés l’an passé sur les lignes urbaines et suburbaines du réseau, contre 1,9 million en 2017 et 1,5 à 1,6 million lors des dix années précédentes. Cette forte évolution de la fréquentation est un effet de l’extension du réseau à l’ensemble des communes de la Communauté d’agglomération Saumur - Val de Loire intervenue en septembre 2017 et du doublement des effectifs scolaires transportés.

En janvier 2017, l’ancienne autorité organisatrice du réseau (la Communauté d’agglomération Saumur Loire Développement) a fusionné avec trois communautés de communes (CC de la région de Doué-la-Fontaine, CC du Gennois et CC Loire Longué). L’EPCI ainsi constitué compte 49 communes et 104 000 habitants, contre 32 et 65 000 dans l’ancienne structure.

La stagnation de la fréquentation de 2006 à 2016 était liée au tassement démographique de l’agglomération, particulièrement manifeste dans la ville centre qui a perdu au cours de la dernière décennie environ 1 % d’habitants par an.

Laval : l’exploitant a battu en 2018 un nouveau record de fréquentation

Le réseau de transport collectif urbain mayennais, exploité par Keolis, filiale de la SNCF, pour le compte de Laval Agglomération a été emprunté l’an passé par 10,0 millions de voyageurs, soit une croissance de 1,7 % par rapport à 2017. 2018 a constitué la seizième année consécutive de hausse. Par rapport à 2002, la fréquentation s’est accrue de 50 %.

En 2018, à l’instar du réseau de Saint-Nazaire, les TUL ont procédé au remplacement du ticket à composter par une carte sans contact (nominative et rechargeable en ligne). Cette simplification de l’usage du réseau, effective depuis la fin octobre, est vraisemblablement à l’origine de la hausse de 5 % du nombre de voyages en décembre.

Avec cent voyages par an et par personne, Laval Agglomération (dont la population desservie est de 100 000 habitants) se situe en première position des réseaux français de taille équivalente, devant Arras (96 voyages par an), Bourges (88 voyages) et Chalon-sur-Saône (71). Selon les données collectées en 2016 par le Cerema, dans les vingt-deux agglomérations de province comptant de 90 000 à 110 000 habitants, le nombre moyen de voyages effectués en transports collectifs urbains s’élève à 41 par résident.

Le Mans : la croissance du nombre de voyages a été la plus faible des huit dernières années

En 2018, le réseau de l’agglomération man-celle exploité par la SETRAM, avec l’appui technique de Keolis, a transporté 31,1 millions de voyageurs (+ 0,5 % comparé à 2017). Il s’agit de la onzième augmentation consécutive de la fréquentation depuis 2008, année au cours de laquelle le tramway, après soixante ans d’absence, avait fait son retour dans la communauté urbaine.

18,8 millions de voyageurs ont emprunté les deux lignes de tramway au cours de l’année (+ 1,1 % par rapport à 2017), représentant 61 % de la fréquentation totale du réseau manceau. La ligne 1, mise en service en 2007, a généré 11,1 millions de voyages (+ 2,2 %). La fréquentation de la seconde ligne de transport guidé, inaugurée en août 2014, s’est élevée à 7,7 millions de voyageurs, en baisse de 0,3 % sur un an.

Les lignes de bus ont drainé 12,3 millions de voyageurs (– 0,5 % comparé à 2017). Pour sa deuxième année pleine d’exploitation, la ligne de bus à haut niveau de service de la SETRAM, baptisée Tempo, a transporté 1,8 million de voyageurs, contre 1,6 million en 2016 (+ 8,1 %).

En 2018, rapporté à la population de de la communauté urbaine (204 000 habitants), la fréquentation des lignes de la SETRAM s’est élevé en moyenne à 153 voyages par personne. L’utilisation du réseau est ainsi deux fois plus importante que celle des agglomérations françaises peuplées de 100 000 à 300 000 habitants (77 voyages par personne).

La Roche-sur-Yon : la fréquentation a progressé pour la cinquième année consécutive

Le réseau de transport public de La Roche-sur-Yon Agglomération, ex-ploité depuis 2010 (sous la marque commerciale Impulsyon) par la Compagnie des Transports du Yonnais, filiale de Ratp Dev, a enregistré l’an passé une augmentation de 1,3 % de son usage. Cette hausse s’inscrit dans le mouvement récent de redressement de la fréquentation du réseau, marqué par une croissance de 28 % du nombre de voyages depuis cinq ans. Elle est néanmoins nettement plus faible que les années précédentes : + 9,5 % en 2014, + 5,0 % en 2015, + 6,2 % en 2016 et + 3,7 % en 2017.

En 2018, la fréquentation d’Impulsyon s’est établie à 3,1 millions de voyages, répartis sur sept lignes irriguant uniquement la ville centre, huit liaisons périurbaines, cinq circuits scolaires et divers services spécifiques (transport à la demande, dessertes nocturnes, transport de personnes à mobilité réduite, …).

Pourtant aussi peuplée que l’agglomération de Laval (100 000 habitants), la communauté d’agglomération yonnaise présente un recours aux transports publics 3,3 fois plus faible. Le réseau Impulsyon est pénalisé par une offre de stationnement automobile pléthorique sur son périmètre et l’importance de la multimotorisation des ménages yonnais. Le plan global de déplacement de l’agglomération et le plan de déplacements inter-entreprises se sont donnés pour objectif de diminuer de neuf points l’usage de la voiture individuelle d’ici 2025.

Annexe – La structure des réseaux de transport collectif urbain en Pays de la Loire

L’organisation institutionnelle française des transports collectifs urbains repose sur deux acteurs principaux : d’un côté, les collectivités locales, autorités organisatrices des transports publics sur leur territoire ; de l’autre, les entreprises, de statut privé ou public, chargées de l’exploitation des réseaux.

Les collectivités urbaines (communes ou regroupement de communes) ont la responsabilité juridique d’organiser les transports publics sur leur territoire. En 2014, la loi MAPTAM (loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles) a étendu leur domaine de compétence. L’autorité organisatrice des transports urbains (AOTU) est ainsi devenue autorité organisatrice de la mobilité (AOM) et a vu ses prérogatives élargies au transport à la demande, à la logistique urbaine et à l’appui au développement des nouveaux services à la mobilité. En 2015, la loi NOTRe (loi portant nouvelle organisation territoriale de la République) a créé le ressort territorial4 en remplacement du périmètre de transport urbain (PTU), permettant aux autorités organisatrices de la mobilité d’organiser du transport non urbain sur leur territoire.

En France, il existe environ trois cents réseaux de transport collectif urbain. Près de vingt d’entre eux sont situées, en totalité ou en partie, dans les Pays de la Loire. En dehors des trois cas particuliers d’Alençon, de Redon et de la presqu’île guérandaise5, dont les ressorts territoriaux s’étendent sur deux régions, seize réseaux de transport collectif urbain sont recensés sur le territoire ligérien. Ils desservent 1,8 million d’habitants (soit la moitié de la population régionale), sur moins de 15 % de la superficie des Pays de la Loire.

Caractéristiques organisationnelles des huit principaux réseaux de transport collectif urbain en Pays de la Loire
Situation au 31 décembre 2018
Réseau Autorité
organisatrice
Forme juridique
de l’autorité organisatrice
Nom
commercial
du réseau
Exploitant Forme juridique
de l’exploitant
Nantes  Nantes Métropole  Métropole  Tan  Semitan   SAEM
Saint-Nazaire  CARENE  Communauté d’agglomération  Stran  STRAN   SPL
Angers  Angers Loire Métropole  Communauté urbaine  Irigo  Keolis Angers   SARL
Cholet  Agglomération du Choletais  Communauté d’agglomération  Choletbus  TPC   EPIC
Saumur  Saumur Val de Loire  Communauté d’agglomération  Agglobus  Saumur Agglobus   SPL
Laval  Laval Agglomération  Communauté d’agglomération  TUL  Keolis Laval   SARL
Le Mans  Le Mans Métropole  Communauté urbaine  SETRAM  SETRAM   SAEM
La Roche-sur-Yon  La Roche-sur-Yon Agglomération  Communauté d’agglomération  Impulsyon  CTY (Ratp Dev)   SAS
Sources : Cerema, sites internet des réseaux concernés

Séries statistiques (période 2009 / 2018)

Dans les Pays de la Loire, huit collectivités urbaines sont peuplées de plus de 100 000 habitants. Il s’agit, par ordre décroissant de population, de Nantes, Angers, Le Mans, Saint-Nazaire, Cholet, Saumur, Laval et La Roche-sur-Yon.

Ces huit agglomérations con-centrent à elles seules plus de 99,5 % de la fréquentation totale des réseaux de la région, estimée en 2018 à 245 millions de voyages.

Les huit autres réseaux sont situés à Saint-Brevin-les-Pins (44), Châteaubriant (44), Mayen-ne (53), Sablé-sur-Sarthe (72), Fontenay-le-Comte (85), L’Île-d’Yeu (85), La Tranche-sur-Mer (85) et Les Sables-d’Olonne (85).

Ils enregistrent un peu moins d’un million de voyages par an.

Fréquentation des huit principaux réseaux de transport collectif urbain
des Pays de la Loire au cours des dix dernières années
Unité : millier
de voyages
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Nantes 112 720 113 127 116 557 121 336 126 599 130 428 132 607 133 550 136 128 143 788
St-Nazaire 5 311 5 639 5 782 5 948 6 883 7 805 8 186 8 889 9 210 9 780
Angers 26 838 25 977 27 727 30 544 32 844 34 701 35 967 36 637 37 285 39 042
Cholet 3 965 4 084 4 198 4 293 4 352 4 376 4 408 4 464 4 702 4 972
Saumur 1 557 1 551 1 617 1 548 1 502 1 510 1 518 1 528 1 939 2 527
Laval 7 796 7 967 8 627 9 066 9 432 9 444 9 537 9 712 9 807 9 974
Le Mans 23 825 23 932 25 415 25 786 26 063 27 865 29 386 29 869 30 968 31 120
La Roche/Y. 2 216 2 220 2 326 2 468 2 390 2 616 2 747 2 918 3 026 3 066
Ensemble 184 227 184 497 192 250 200 990 210 065 218 745 224 357 227 568 233 066 244 268
Unité : voy.
par habitant
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Nantes 189,2 189,6 194,9 201,0 207,5 210,6 212,1 210,0 210,4 218,4
St-Nazaire 43,9 46,9 48,0 48,8 56,5 63,3 65,5 70,3 72,1 75,8
Angers 98,4 95,9 102,5 111,6 119,2 125,0 128,7 129,4 130,0 134,3
Cholet 47,8 49,3 50,6 51,6 52,0 52,2 52,7 52,0 43,6 46,2
Saumur 24,2 23,9 24,7 23,9 23,2 23,2 23,4 23,7 18,6 24,4
Laval 80,4 81,3 87,0 90,6 94,0 94,1 95,2 97,3 98,6 100,6
Le Mans 125,3 126,4 135,0 136,7 128,2 136,4 143,4 146,1 151,8 152,9
La Roche/Y. 40,6 23,9 24,7 25,8 24,8 26,9 28,1 29,6 30,4 30,5
Ensemble 124,6 121,7 126,6 131,2 135,0 139,3 141,9 142,3 139,0 144,3
Source : exploitants TCU (Semitan, STRAN, Keolis, TPC, Saumur Agglobus, SETRAM, CTY)

Téléchargement des données sources

Le présent document analyse la fréquentation annuelle des huit principaux réseaux de transport collectif urbain situés en Pays de la Loire, ainsi que les évolutions mensuelles. Elle n’existerait pas sans la collaboration des exploitants concernés que la DREAL et l’ORT tiennent particulièrement à remercier pour la mise à disposition de leurs statistiques.

Téléchargez ci-contre les données brutes de fréquentation fournies par les exploitants, au format tableur (csv), sur la période de 1990 à 2018 :

Pour en savoir plus

Le document ci-contre, publié en juillet 2019, présente les principales données de l’enquête annuelle TCU, menée par le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) auprès des réseaux de transport collectif urbain situés en France de province.

La brochure permet de comparer les réseaux entre eux et de mesurer l’importance économique du secteur. Elle porte sur les caractéristiques administratives des réseaux, l’offre, l’usage, le parc de véhicules, le personnel et la tarification. Elle comporte également des données financières et comptables.

Les données les plus récentes de la publication datent de 2016 et correspondent aux résultats de l’enquête TCU recueillis au cours de l’année 2017 et diffusés par le Cerema en 2019.

La présente édition comporte 248 réseaux pour lesquels les séries de données statistiques ont été fournies et sont cohérentes sur la période 2011-2016.

Chaque réseau est décrit sur deux pages où sont présentés les principales informations recueillies auprès de l’autorité organisatrice et de l’exploitant.

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Collection : La situation des transports en Pays de la Loire

DREAL Pays de la Loire
Service connaissance des territoires et évaluation
Division de l’observation, des études et des statistiques
5 rue Françoise Giroud - CS 16326 - 44263 Nantes Cedex 2 - Tél. 02 72 74 73 00

Directrice de la publication : Annick Bonneville
ISSN : 2109-0025
© DREAL 2019


  1. Un transport collectif en site propre est un système de transport public (métro, tramway, bus à haut niveau de service) utilisant majoritairement des emprises réservées à son exploitation, grâce à un obstacle physique, se différenciant ainsi des couloirs conventionnels de bus.

  2. Il a été choisi de ne pas considérer dans ce document les lignes de Chronobus du réseau de la Semitan comme des liaisons de bus à haut niveau de service (BHNS), aux motifs qu’elles ne circulent pas majoritairement en site propre et n’utilisent pas de véhicules spécifiques.

  3. La communauté urbaine d’Angers Loire Métropole a confié depuis le 1er juillet 2019 et jusqu’en 2025 l’exploitation de ses transports publics à Ratp Dev (filiale de la Ratp). Keolis, le précédent délégataire, était aux commandes des transports en commun angevins depuis 1979. Dans les Pays de la Loire, Ratp Dev est déjà en charge du réseau de La Roche-sur-Yon.

  4. Le ressort territorial est le périmètre géographique de l’autorité organisatrice de la mobilité. Il comprend de fait les communes ayant choisi d’adhérer à la collectivité locale dotée de la compétence transport.

  5. La Communauté d’agglomération de la Presqu’île de Guérande-Atlantique (plus connue sous le nom Cap Atlantique) est desservie en transport collectif par des lignes d’autocars intégrées au réseau départemental Lila mais gérées par le Syndicat mixte des transports de la Presqu’île de Guérande.